27 novembre 2008
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Il est un lieu sacré pour moi, où je ne supporte pas le manque de respect :
C’est une salle obscure.
Pour moi, c’est un lieu magique.
Regarder un film chez moi, tranquille, seule, sans un pauvre type qui scrute les moindres de mes mouvements, c’est bien,
Mais attendre dans une file, entourée de gens un minimum habillés, demander à la caissière un place pour voir le dernier film auréolé par la critique,
Présenter son ticket à l’ouvreur,
Entrer dans la salle dont on sait que l’on aura beau se tortiller dans tous les sens on n’aura pas assez de place pour ses jambes,
Finir par se caler,
Attendre impatiemment l’heure prévue pour la projection,
Maudire les publicités que l’on a déjà vu plus d’une centaine de fois,
Mais ne pas pouvoir s’empêcher de parler avec la voix off et, en bon français, critiquer,
Puis regarder sa montre et se rendre compte qu’une fois de plus l’heure est dépassée,
Maugréer à la venue d’un gêneur qui va évidemment s’assoir à côté de vous
Et s’il s’agit d’un film comique, avec un peu de chance il aura un rire bête qui vous irritera.
Mais peu importe, car la lumière s’éteint, le film commence…
Poème sur le cinéma, Printemps 2007
A.B.